🔴 7 about... la malédiction des mégaprojets, Slidesgo et les micro-centrales Karma Solar
La malédiction des mégaprojets
1. Comment caractériser un mégaprojet ? Un budget de plus d’un milliard de dollars, une haute complexité, un large public impacté, voici ce qui définit les mégaprojets : lignes de train à grande vitesse, aéroports ou encore Jeux Olympiques. Tiens, tiens, les Jeux Olympiques de Paris en 2024…
2. Les recherches du professeur Bent Flyvbjerg (Oxford) sur soixante-dix ans de mégaprojets, ont démontré que 100 % de ces projets dépassent leur budget initial, souvent de plus de 50 %, soit d’au moins 500 millions de dollars. Un détail…
3. Pourtant, les mégaprojets prolifèrent, notamment en Chine : aérien, télécom, logistique, défense… Toujours selon le professeur Flyvberg, l’investissement mondial dans les mégaprojets se chiffre entre 6 000 et 9 000 milliards de dollars par an.
4. Comment expliquer l’engouement inaltérable pour ces gouffres financiers ? Les décideurs, notamment les pouvoirs publics, succomberaient à l’attrait irrésistible du “sublime” :
Le sublime technologique : les ingénieurs veulent du toujours plus haut, plus long, plus vite…
Le sublime politique : les dirigeants pensent à leur carrière ou à leur place dans l’histoire.
Le sublime économique : les acteurs économiques ambitionnent de créer un “gisement incomparable” d’emplois ou de richesse.
Le sublime esthétique : les architectes rêvent de concevoir leur chef d'œuvre.
5. Résultat ? On choisit les projets les plus spectaculaires sur le papier, même s’ils sont les moins adaptés à la réalité. Si bien que, face à la difficulté de gérer l’ingérable (équipes, plannings, technologies), les responsables de la construction en sont réduits au Break-Fix : on arrête les travaux et on essaie de trouver une solution en adaptant le projet tout en essayant de respecter au mieux son allure initiale. Et on finit avec la créature de Frankenstein…
6. Exception qui confirme la règle, le musée Guggenheim de Bilbao, construit par Frank Gehry, est non seulement un chef d'œuvre architectural mais aussi un véritable succès. Avec plus d’un million de visiteurs par an, il rapporterait près de 500 millions d’euros chaque année, dont 66 millions d’euros de recettes fiscales, à mettre en rapport avec un investissement initial de 132 millions d’euros. Une réussite sur tous les plans !
7. Bien sûr, les mégaprojets sont uniques par leur ampleur. Toutefois, nous pouvons nous en inspirer pour nos propres “petits” projets, en suivant ces quelques principes :
Réfléchir, anticiper, préparer, avant d’agir (”think slow and act fast”).
Ne jamais perdre de vue ce que l’on veut obtenir.
Rester simple, en évitant les sirènes du “sublime”.
La leçon à tirer
Et si les nouvelles routes de la Soie tournaient au mégaprojet maudit, finalement ?
Pour aller plus loin
What you should know about Megaprojects and why, Bent Flyjberg
Bilbao profite du succès du Guggenheim, Le Monde
La fin de l’effet Bilbao ? | Gazette Drouot
Slidesgo
1. Slidesgo est une plateforme en ligne de modèles de présentation pour Google Slides et PowerPoint à télécharger gratuitement.
2. Plus de 6 000 modèles sont disponibles, répartis en sept styles, du mignon au minimaliste, pour différentes activités dont Marketing et Education.
3. Ces modèles sont facilement modifiables. En cas de doute, vous pouvez vous former avec la cinquantaine de tutos proposés.
4. La formule gratuite inclut dix téléchargements par mois et implique d’ajouter les “crédits” à la fin de votre présentation.
5. Slidesgo a été créé en 2019 par FreePik Company qui édite également :
Freepik - plateforme de ressources graphiques gratuites
Flat icon - base de données d'icônes et stickers gratuits
Wepik - templates gratuites
6. Fondée en 2010 à Malaga, cette startup espagnole réunit chaque mois 18 millions de visiteurs uniques pour 100 millions de téléchargements, et propose 4,5 millions d’éléments graphiques.
7. En 2020, le suédois EQT est devenu actionnaire majoritaire de Freepik Company, dans l’objectif d'accélérer son développement, notamment en Intelligence Artificielle.
La leçon à retenir
Le fameux effet “Wow” pour les fainéants… ou les malins !
Pour aller plus loin
Karma Solar
1. KarmSolar est un producteur d’énergie solaire égyptien, développant des centrales photovoltaïques sur mesure pour des clients privés : fermes agricoles, sites industriels, commerciaux ou touristiques, habitations… Son objectif est d’offrir des solutions globales à faible émission de CO2, respectant l’environnement local.
2. KarmSolar prend en charge l’intégralité du processus, du financement à l’exploitation. Une fois la centrale en fonctionnement, KarmSolar refacture l’électricité à son client, à un tarif réduit, pendant la durée prévue au contrat (20 ou 25 ans) au terme duquel la propriété de la centrale est transférée au client, sans autre coût.
“We want our clients to use renewable energy because it’s economically more attractive and it is easier to use”.
Ahmed Zahran - Co-fondateur
3. KarmSolar propose aussi des micro-centrales solaires indépendantes pour les agriculteurs situés dans des régions isolées, utiles pour exploiter leurs puits et systèmes d’irrigation.
4. Pour aller plus loin dans l’autonomie en termes de ressources naturelles, KarmSolar a créé la filiale KarmWater, spécialisée dans les stations de désalinisation d’eau de mer, fonctionnant à l’énergie solaire.
5. Toujours dans une perspective environnementale globale, KarmSolar a aussi développé KAL, une agence d’architecture spécialisée dans la conception et la construction de bâtiments à haute efficacité énergétique et bas carbone, grâce à l’usage de matériaux locaux, peu énergivores.
6. Karm Solar a été fondée en 2011 par quatre associés (dont deux femmes) : Ahmed Zahran, Randa Fahmy, Yumna Madi et Xavier Auclair. Leur projet s’inscrit dans un contexte favorable : le gouvernement égyptien souhaite faire passer la part des énergies renouvelables dans la production totale, de 20 % en 2022 à 42 % en 2035.
7. En 2019, KarmaSolar a procédé à une levée de fonds de 25 millions de dollars auprès de EDF Renouvelables, filiale du Groupe EDF, devenue ainsi son actionnaire principal.
La leçon à retenir
L’Afrique dispose de 60 % des ressources solaires mondiales selon l’International Energy Agency mais ne compte que 1 % des infrastructures solaires installées. Pourquoi continuer à utiliser des énergies fossiles, hors de prix, polluantes et synonymes de dépendance politique, quand on dispose de tant d’énergie propre et “gratuite” ?