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🔴 7 about... l’anti-pitch et Imagilabs, l’application des codeuses en herbe
Chers SEVENers,
En attendant notre Hors-série, nos coups de coeur coréens de la semaine :
Pour vous mettre dans l’ambiance, voici la K-pop dans toute sa beauté avec l’inévitable Psy associé à Suga de BTS (version officielle) devant la foule en délire… les étudiants de la Korea University (version live). Certains ont envie de s’amuser… Impressionnant !
Et si vous n’aimez pas la mer, si vous n’aimez pas la montagne… un petit film de zombies ? Last train to Busan
Et, maintenant, place à nos articles préférés…
Bonne lecture !
Psst ! Vous pouvez retrouver notre playlist sur Spotify : 7 about - été 2022.
L’anti-pitch
1. Lorsqu’il a voulu vendre son site Babble à Disney, Rufus Griscom a commencé sa présentation par un slide intitulé "Pourquoi vous ne devriez pas acheter Babble". Mettant en avant ses faiblesses et non ses forces, ce “fou” exposait les 5 raisons pour lesquelles il ne fallait surtout pas investir chez lui.
2. Suicidaire cette approche ? Pas du tout ! Griscom a réussi son coup : Disney a dépensé 40 millions de dollars pour acquérir son entreprise. Explications ?
3. Face à une personne qui veut nous vendre quelque chose, nous sommes immédiatement sur la défensive. Par son entrée en matière iconoclaste, Rufus Griscom a décontracté ses interlocuteurs, voire les a fait rire. A partir de là, on peut discuter…
“When I put up a slide that says ‘Here’s why you shouldn’t buy this company,’ the first response was laughter. Then you could see them physically relax. It’s sincere; it doesn’t smell, feel, or look anything like sales. They’re no longer being sold.” R. Griscom
4. Contrairement à ce qu’on croit, l'auto-critique fait paraître plus “pro” car elle révèle une intelligence certaine (recul, analyse, humilité…) et crédibilise celui qui expose honnêtement ses problèmes.
5. En présentant de prime abord, sans ruse, les failles de votre dossier, vous établissez la confiance. Pas de soupçons d’entourloupes.
Ainsi conditionnés, les responsables de Disney sont arrivés d’eux-mêmes à la conclusion que, finalement, les problèmes de Babble n'étaient pas insurmontables.
6. C’est vrai, l'anti-pitch va à l’encontre de nos habitudes. Pourtant, montrer uniquement ses atouts ne fonctionne pas avec des investisseurs ou des décideurs, sceptiques professionnels. Plus vous chercherez à "vendre", plus leurs réactions seront négatives.
7. Enfin, envisager le pire nous permet d’imaginer comment l’éviter et donc de prendre le contrôle de la situation. Avec un anti-pitch, on donne toutes les clés pour prendre une décision… surtout quand elle coûte 40 millions de dollars !
La leçon à tirer
Lorsque l'on veut persuader, être sincère, transparent et pourquoi pas original, ça peut payer…
Pour aller plus loin
La vidéo (hilarante et non sous-titrée) : Try the opposite, de Jerry Seinfeld.
Le livre à lire : Originals d'Agam Grant
Imagilabs, l’application des codeuses en herbe
1. Imagilabs est une startup suédoise créée en 2018 par trois femmes : Dora Palfi, Beatrice Ionascu et Paula Dosza. Lors de leurs études en Computer Science à la New York University d'Abu Dhabi, elles ont constaté par elles-mêmes l'absence criante de femmes dans leur univers. Leur nouvelle mission ? Former les filles au codage !
2. Les trois fondatrices d’Imagilabs sont parties du constat que seuls 25 % des codeurs sont des codeuses. Encore plus alarmant : à l'âge de 12 ans, garçons et filles partagent le même intérêt pour l'informatique mais, deux ans plus tard, cet intérêt ne s'élève plus qu’à 12 % chez les filles contre 47 % chez les garçons.
3. L’objectif est donc de réduire cet écart, en prenant le problème à la source, c’est-à-dire en formant les filles au code dès l'âge de 9 ans, de la façon la plus ludique possible.
4. Imagilabs propose une application gratuite pour apprendre à coder en Python tout en s’amusant, ainsi qu’une "communauté" où les filles pourront partager leur code, s’encourager et prendre confiance en elles.
5. L'originalité d'Imagilabs a été de miser sur la concrétisation du code à travers un objet : l’Imagicharm. Ce petit boîtier à porter sur soi ou sur son sac d’école dispose de 64 cases LED formant un dessin à personnaliser grâce à la programmation. Les pre-teens et les teenagers peuvent ainsi exprimer leur créativité et leur personnalité via le codage. Une bonne motivation !
6. Imagilabs a pris le parti du "gamified learning" car c’est en jouant, en ressentant des émotions positives, que l’on mémorise le mieux. S’ennuyer est contre-productif quand il s’agit d’apprentissage.
7. Après une campagne Kickstarter, ImagiLabs a été sélectionné par les programmes d’accélération d'Apple et de Google, puis a réalisé une levée de fonds Seed de 250 000 € en mars 2021. Une somme très éloignée de certaines levées record... surtout au regard de l'enjeu. Mais, soyons positifs, l'élan est donné !
La leçon à retenir
Ca y est : vous avez trouvé comment occuper votre petite nièce dimanche prochain !
Pour aller plus loin
La video de démo d'imagiCharm
Le Podcast de Dora Palfi, co-fondatrice et CEO de Imagilabs
Le rapport "Grils in IT: the facts"
La formation : Girls who code