đŽ 7 about... les superforecasters et Stacker, le plus simple des outils no-code
Chers SEVENers,
Suite des aventures coréennes avec deux coups de coeur :
Ivre de peintures et de femmes, film de Im Kwon-taek, sur le peintre Jang Seung-Ub dans la Corée de la fin du XIXÚme siÚcle (Prix de la mise en scÚne au Festival de Cannes 2002) ;
aespa, le nouveau groupe phĂ©nomĂšne de K-pop, dont les quatre membres dansent avec leurs avatars virtuels dotĂ©s dâune Intelligence artificielleâŠ
Et, maintenant, retour sur nos articles préférés !
Bonne lecture !
Sans oublier notre playlist sur Spotify : 7 about - Ă©tĂ© 2022.Â
Le pouvoir des superforecasters
1. Les superforecasters sont ces personnes dotĂ©es dâune capacitĂ© Ă prĂ©voir le futur avant les autres, et surtout avant les âexpertsâ. Le tout, sans boule de cristal mais avec une approche et un Ă©tat dâesprit bien particuliers.
2. Philip Tetlock, professeur de psychologie Ă lâuniversitĂ© de Wharton, a Ă©tudiĂ© en profondeur et sur plusieurs dĂ©cennies ces superfocasters. Dans ses Ă©tudes, Philip Tetlock constatait que les prĂ©visions de la majoritĂ© des experts Ă©taient Ă peine plus exactes que celles issues du pur hasard. Autant tirer Ă pile ou face. En revanche, une petite minoritĂ© de personnes avait fait des prĂ©visions largement plus exactes que la moyenne (experts inclus).
3. Les tournois de superforecasting. Ces recherches sâappuient notamment sur les tournois de superforecasting oĂč des amateurs rivalisent avec des analystes professionnels de lâIARPA (Intelligence Advanced Research Projects Agency) disposant en outre dâinformations confidentielles. MalgrĂ© ce handicap, les meilleurs amateurs - les superforcasters - obtiennent des rĂ©sultats de 30 % supĂ©rieurs Ă ceux des professionnels.Â
4. Le secret des superforecasters. Philip Tetlock est parvenu à cerner les qualités nécessaires pour devenir un superforecaster. Ni ordinateur, ni magie. Le secret repose sur cinq principes fondamentaux :
Multiplier les sources dâinformation
MaĂźtriser un minimum les probabilitĂ©s et lâĂ©tat dâesprit correspondant
Travailler en équipe
Mesurer et établir des scores en permanence
Accepter dâavoir tort et de changer dâavis
5. Lâeffet Yoda. Le principe essentiel des superforecasters est d'accepter de remettre en question ce que lâon croit savoir. Un peu comme MaĂźtre Yoda, les meilleurs superforecasters effectuent un grand nombre de cycles de pensĂ©e. Alors quâĂ chaque tournoi, un participant change en moyenne deux fois ses prĂ©visions sur un sujet, un superforecaster va modifier son jugement plus de quatre fois. Câest cette capacitĂ© Ă douter sans cesse qui fait la diffĂ©rence.
6. La peur de se tromper comme moteur. Les superforecaters obĂ©issent Ă un paradoxe : ils acceptent d'avoir tort car ils ont peur d'avoir tort. Eh oui⊠c'est une question d'horizon de temps : les superforecasters sont dĂ©terminĂ©s Ă avoir raison Ă long terme, et pour cela, ils doivent accepter de se tromper Ă court terme. Mieux vaut changer dâavis, revenir en arriĂšre, douter, recommencer, dĂšs le dĂ©but et autant de fois que nĂ©cessaire⊠pour avoir raison au final.Â
âPeople who are right a lot listen a lot, and they change their mind a lot. If you donât change your mind frequently, youâre going to be wrong a lot.â Jeff BezosÂ
7. Le vĂ©ritable enjeu : la prise de dĂ©cision. Savoir raisonner comme un superforecaster devient crucial pour rĂ©ussir Ă traiter cette masse dâinformations qui nous submerge. A chaque fois, nous avons le choix : rester fidĂšles Ă nos opinions ou - comme un superforcaster - Ă une recherche permanente de âvĂ©ritĂ©â, mĂȘme si cela signifie accepter que nous avons eu tort.Â
La leçon à retenir
On se remĂ©more le dicton âseuls les imbĂ©ciles ne changent pas dâavisâ, probablement inventĂ© par un superforcaster !
Pour aller plus loin
Le livre de Philip Tetlock : Superforecasting, the Art and Science of Prediction
Participer Ă un tournoi de superforecasting
Comment devenir un superforecaster ?
Les 10 commandements des superforecasters, par Philip Tetlock lui-mĂȘme
Les consultants en superforecasting : Good Judgment
Stacker, le plus simple des outils no-code
On connaissait déjà l'engouement pour le mouvement low-code no-code. Voici Stacker, probablement l'outil le simple pour créer des sites et des applications... sans savoir coder.
Stacker est une plateforme no-code qui permet de crĂ©er un site web ou une application Ă partir d'une simple feuille de calcul, d'une base de donnĂ©es type Airtable ou SQL, dâinformations provenant dâun CRM comme Salesforce, etc. Ces donnĂ©es sont automatiquement transformĂ©es en application ou site, sans que vous ayez Ă Ă©crire une ligne de code.
La promesse de Stacker est simple : faites vos applis comme vous faites aujourd'hui vos fichiers Excel, en quelques minutes, sans dĂ©pendre de dĂ©veloppeurs ou de designers, quel que soit votre secteur ou votre mĂ©tier.Â
âNo designers, no developers & no dramaâ
Stacker a Ă©tĂ© fondĂ© Ă Londres en 2017 par Michael Skelly. Sa vision : les logiciels sont des outils trop importants pour rĂ©server Ă quelques-uns le pouvoir de les crĂ©er. La raison d'ĂȘtre de Stacker : que chacun puisse construire facilement ses propres outils digitaux...
Probablement le produit le plus "user friendly" de la famille des outils low-code no code, Stacker s'appuie sur un triptyque d'usages :
Fonctions de transformation des donnĂ©es et de crĂ©ation dâinterfaces personnalisables en mode drag and drop
Fonction de partage des données et de gestion des droits, en interne et avec des clients
Fonction d'automatisation des tùches et de sécurisation des données
Stacker coĂ»te entre 59 dollars par mois (pour un utilisateur et trois applications) et 290 dollars par mois pour un usage illimitĂ©. Pour les grandes entreprises, c'est comme dans l'immobilier de luxe : il faut les contacter directement pour connaĂźtre le tarif... Vous disposez de 30 jours dâessai pour vous faire la main gratuitement.
Intégré au Batch 2020 de Y Combinator, l'accélérateur "star" de la Silicon Valley, Stacker vient de lever 20 millions de dollars lors d'une série Amenée par Andreessen Horowitz (A16z). AprÚs cinq versions différentes et trois années de travail, le décollage de Stacker s'est donc produit dÚs sa sortie d'accélération. Merci qui ? Merci YC !
500 millions d'applications d'ici 2024. Comme tous les outils no-code, Stacker surfe sur la volontĂ© actuelle de prendre le contrĂŽle sur la conception de logiciels, et sur la croissance explosive du nombre d'applications. Alors que seul 0,3 % de la population sait coder, on estime que 500 millions d'applications devront ĂȘtre dĂ©veloppĂ©es d'ici 2024. Les champions du low-code no-code ont un boulevard devant eux.
La leçon à retenir
Enfin ! Ce n'est plus à nous de nous adapter aux outils conçus par les autres...
Pour aller plus loin
La vidéo pour mieux connaßtre Stacker
Investing in Stacker, par Andreessen Horowitz