7 about... apprendre comme un prix Nobel, les avatars 3D et l'agriculture verticale
Apprendre comme un prix Nobel
1. Co-lauréat du prix Nobel de physique de 1965 pour ses travaux en électrodynamique quantique, Richard Feynman était aussi un pédagogue reconnu, auteur d’ouvrages de référence (Le cours de physique de Feynman) et de vulgarisation (Vous y comprenez quelque chose, Monsieur Feynman ?).
2. La technique d’apprentissage de Richard Feynman consiste à comprendre un sujet en profondeur, par le simple fait de l’expliquer à quelqu’un d’autre. Ce processus s’effectue en 4 étapes…
3. Etape 1 - Choisir le concept à étudier. Sélectionnez un sujet qui vous intéresse et écrivez-le en haut d’une page blanche. Vous ouvrez la phase de concentration.
4. Etape 2 - Enseignez-le, soit à vous-même, soit à un interlocuteur. Ecrivez tout ce que vous connaissez sur ce sujet, comme si vous l’expliquiez à quelqu’un d’autre.
5. Etape 3 - Revenez à vos sources si vous calez. Consultez vos manuels, livres, notes, podcast… pour combler vos lacunes, puis recommencez à expliquer.
6. Etape 4 - Simplifiez et créez des analogies. Epurez vos explications jusqu’à ce que ça devienne clair et limpide. Pensez à des images, à des parallèles qui vous semblent naturels et évidents.
7. Cette technique est puissante car elle repose sur l’itération : on n’apprend jamais en une seule fois. L’apprentissage est un processus actif. Bénéfice supplémentaire de cette méthode : en expliquant un sujet à une autre personne, on ne peut pas “ignorer” ses lacunes, ce qui peut éviter bien des déconvenues lors d’un examen par exemple...
Leçon à tirer
Apprendre, ça demande du temps, de la patience, de la confiance… et de l’humilité. Plus que jamais, nous avons besoin d’apprendre tout au long de notre vie. C’est ce que nous faisons - à notre très modeste échelle - chaque semaine avec 7 about… Chuuut, en plus, on aime ça !
Pour aller plus loin
Un documentaire passionnant : BBC - The Fantastic Mr Feynman
Le podcast de France Culture : L'étrange physique de monsieur Feynman
GENIES, votre nouvelle personnalité virtuelle
1. Genies est un générateur d'avatars virtuels, dont le but auto-proclamé est : "creating the next human race". Ni plus ni moins. Dans le genre raison d'être, ça peut se discuter mais, au moins, ça pose l'ambition.
2. Fini le smiley ! Genies nous fait basculer dans une génération d'avatars 3D dignes d'une superproduction hollywoodienne, capables de reproduire toutes les nuances de nos émotions.
3. Créé aux Etats-Unis en 2017 par Akash Nigam et Evan Rosembaum, Genies compte 3 activités :
Une application grand public pour créer ses propres avatars et les utiliser sur Instagram, Whatsapp, iMessage, Giphy ou Facebook Messenger
Un kit de développement destiné aux marques souhaitant vendre les avatars de leurs produits (qui n'a jamais rêvé d'un sac Gucci digital ?) et organiser leurs événements virtuels
Une agence d'avatars pour les versions digitales de stars
2. Genies a en effet misé sur la création d'avatars de célébrités telles que Justin Bieber, Paris Hilton ou Cardi B. Il s'agit de croître le plus vite possible et non d’entrer au panthéon de l'histoire de l'Art...
5. Côté technologie, Genies s'appuie sur les désormais incontournables Blockchain et NFT, ces jetons non fongibles qui garantissent l'authenticité de la propriété de votre avatar. Vous pouvez aussi acheter (et revendre) vos propres habits digitaux, pièces uniques garanties qui constitueront votre garde robe virtuelle. Eh oui, les avatars aussi ont besoin de s'habiller... Genies est déjà devenu la plus grande boutique des places de marché NFT.
6. Genies vient de lever 65 millions de dollars, auprès notamment de Bond, le fond de Mary Meeker, afin de renforcer son avance technologique et de sécuriser ses transactions.
7. Metaverse, réalité virtuelle, Blockchain, NFT… Genies réunit tous les concepts à la mode et surfe sur notre irrépressible besoin d’afficher notre personnalité. Nos interactions devenant de plus en plus virtuelles, la technologie nous permet désormais d'exprimer notre style au moins aussi bien que dans la vraie vie.
La leçon à retenir
S’il faut être stylé(e) en vrai ET en virtuel, ça va devenir un job à plein temps…
Pour aller plus loin
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Un concurrent de Genies : Decentraland
Le marché de la réalité virtuelle mobile
L’agriculture indoor
1. Également appelée CEA (Controlled Environment Agriculture), l’agriculture indoor est une agriculture verticale et hors sol, qui permet de produire au cœur des villes des végétaux consommables localement avec - sur de nombreux aspects - un impact moindre que l’agriculture conventionnelle.
2. Le défi démographique. L’objectif est de parvenir à nourrir les plus de 9 milliards d’habitants, majoritairement urbains, prévus pour 2050, tout en consommant moins de ressources : terres, eau, engrais, énergie (production et transport), et en générant le minimum de déchets.
Source : Plantagon
3. Trois grands systèmes sont utilisés en culture indoor verticale :
L’hydroponie est la culture de plantes dans un substrat neutre et inerte (billes d'argile, sable...) irrigué par une eau enrichie en sels minéraux et nutriments.
L'aéroponie est un système où les nutriments ne sont apportés ni par le sol ni par un courant d’eau mais par des vaporisations permanentes d’eau et de nutriments, sur les racines des plantes.
L'aquaponie est un système intégrant l’aquaculture (élevage de poissons) et l’agriculture hors sol, dans lequel les plantes sont irriguées par l’eau et les nutriments provenant des aquariums.
4. Un cercle vertueux. L’agriculture urbaine indoor permet de recycler certains déchets organiques, de réduire les îlots de chaleur, d’absorber du CO2 tout en produisant de l’oxygène… De plus, en diminuant l’usage de terres agricoles, elle permet de protéger la biodiversité en rendant des terres à la nature, et de lutter contre la déforestation et la désertification.
“Nature will repair itself if you give it a chance, and indoor farming gives it that chance.”
Dickson Despommier, The Vertical Farm : Feeding the World in the 21st Century
5. Le problème de l’énergie. Mais, pour réaliser la photosynthèse, les plantes doivent recevoir une quantité de lumière qu’il est difficile de fournir naturellement dans un système vertical. La lumière artificielle a un coût financier et surtout environnemental actuellement très élevé, même avec des LED, même avec des panneaux solaires… sans parler de la ventilation ou du chauffage.
6. Des innovations accélérées. De nombreuses pistes technologiques sont en développement : LED nouvelle génération, fibre optique, intelligence artificielle, machine learning, sélection des semences, OGM, etc.
7. Une croissance forte :
Le marché de l’agriculture indoor est évalué à plus de 14,5 milliards de dollars en 2020 et devrait s’élever à 24,8 milliards en 2026.
Les investissements dans la FarmTech ont augmenté de 41 % en 2020, la part des USA s’élevant à 87 %.
Quelques start-ups à suivre : AeroFarms, AppHarvest, Plenty...
La leçon à retenir
Et si nous commencions par réduire le gaspillage alimentaire (environ 30 % de la nourriture produite dans le monde) ?
Pour aller plus loin
Indoor Farming Technology Market by Growing System, Crop Type, Region - Global Forecast 2026)
Lutte contre le gaspillage alimentaire
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