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7 about... la géopolitique du travail et la "Hallyu" coréenne
Bonjour à tous ! Suite du "best of" de nos articles... Bonne lecture et bel été !
7 about… la géopolitique du télétravail
1. De plus en plus de personnes choisissent de ne pas simplement télétravailler mais de combiner travail à distance et voyage. Du court séjour à l'installation longue durée, les “workcation” sont en vogue. En 2018, avant même le Covid, les Etats-Unis comptaient déjà 4,8 millions de nomades digitaux.
2. De nombreuses entreprises incitent désormais au travail à distance permanent. Spotify a annoncé que ses 6 500 employés pourront y recourir, s'ils le souhaitent. Non seulement les salaires sont inchangés mais Spotify prendra en charge les éventuels frais de co-working. Autre exemple : les salariés de Payfit peuvent travailler où ils veulent, par période de 3 mois. De quoi attiser la convoitise de certains pays qui voient les nomades digitaux comme une aubaine !
3. L'Estonie et la Croatie proposent des visas de résidence d'un an pour attirer la population mondiale des télétravailleurs. L'Estonie demande un revenu mensuel minimum de 3 500 € les six premiers mois. Si vous préférez les Caraïbes, la Barbade (mais aussi les Bermudes, les Îles Caïmans ou le Costa Rica) propose aussi un visa d'un an. Seules conditions à réunir : 2 000 dollars de frais de visa et 50 000 dollars de revenus annuels, et vous profitez du climat et... d’une très faible présence du Covid.
4. La Grèce va encore plus loin avec un projet de loi d'incitation fiscale où seuls 50 % des revenus des télétravailleurs seraient imposés. La Grèce met en avant ses atouts : UE, Euro, espace Schengen et l'arrivée de la 5G dans ses îles !
5. Un nouveau soft power : plus que les entreprises, ces pays cherchent à attirer leurs employés. Jeunes, actifs, éduqués, ils consomment davantage et stimulent l’économie. En payant leurs impôts sur place, ils aident à financer les infrastructures du pays. Et peut-être s‘installeront-ils définitivement, en créant leur entreprise...
6. Une remise en cause de la toute puissance des mégapoles ? Le géo-arbitrage est de plus en plus encouragé : vivre dans des zones à niveau de vie réduit tout en profitant des salaires d'entreprises mondiales. Stripe, la licorne fintech, verse 20 000 dollars aux collaborateurs qui quittent New York, Seattle ou San Francisco. Toutefois, dans ce cas précis, les salaires ont été revus à la baisse.
7. Des nomades digitaux sur-performants ? Selon MBO Partners, la productivité des nomades digitaux serait supérieure de 19 % et ils seraient à 23 % moins susceptibles d'être en congé maladie.
La leçon à retenir
Travailler en voyageant ou voyager en travaillant ? Nos rêves les plus fous deviennent possibles et, en plus, tout le monde y gagne !
Pour aller plus loin
Les pays les plus favorables aux nomades digitaux
Le site pour les démarches : Jobbatical
Le co-living des nomades digitaux, partout dans le monde : Roam
Pour se déplacer avec attitude : Van lifers
7 about… la Hallyu, la “nouvelle vague” coréenne
La Hallyu est la vague coréenne par laquelle s’est diffusée la culture populaire de la Corée du Sud, dans le reste de l’Asie dès le début des années 1990, puis en Occident depuis 2010.
La K-pop a submergé le monde, avec une industrie musicale “intégrée” ultra-performante et perfectionniste, dont le fer de lance est deux groupes extrêmement populaires dans le monde entier : BTS et BlackPink.
BTS en chiffres : Les retombées économiques du groupe BTS pour la Corée du Sud sont évaluées à 5,6 milliards de dollars en 2019 (Hyundai Research Institute, 2019). Leur label - Big Hit Entertainment - fait désormais partie des 40 plus grosses valorisations boursières coréennes (environ 7,4 milliards d'euros fin 2020). BTS est le premier groupe depuis les Beatles à avoir trois albums numéro 1 en un an au Billboard, ce qui a beaucoup amusé Stephen Colbert avec une séquence d’anthologie dans son Late show.
K-Dramas : Ces séries - de la saga à la romcom - sont diffusées dans l’Asie tout entière et au Moyen-Orient, et aujourd’hui aussi sur Netflix. Au-delà du succès économique, c’est une façon puissante et indolore de diffuser les valeurs et la culture coréennes.
Un cinéma qui crève l’écran : Parasite avec la Palme d’Or et 4 Oscars, Minari avec l’Oscar du meilleur film étranger en 2021, témoignent d’un cinéma vivant, créatif, notamment parce qu’il est protégé de façon très stricte par l’Etat, contre les grands studios américains.
La Hallyu est partout ! La preuve ? L’afflux d’étudiants aux cours de coréen, la diffusion de la cuisine coréenne, l’engouement plus qu’inattendu pour le kimchi, le succès des marques de cosmétique et de maquillage coréennes…
La 10ème puissance économique mondiale (FMI) : Dans les années 60, avec un PIB / habitant de moins de 100 dollars, la Corée du Sud était plus pauvre que Haïti, l’Ethiopie ou le Yémen.
La leçon à retenir
Face à des voisins surpuissants et parfois menaçants, la petite Corée du Sud a choisi le soft power, cette capacité d’un État à influencer pacifiquement ses alliés et ses ennemis, par sa culture et ses valeurs. Efficace et rassurant… à moins que Psy et son Gangnam style n’aient été une arme psychologique particulièrement perverse !
Allez, on s’était promis de ne pas le faire mais on ne résiste pas ! Comme ça, vous l’aurez dans la tête toute la journée… Comme nous !
Et pour en savoir encore plus sur la Hallyu... notre article complet !
Merci pour votre attention ! Nous vous souhaitons un excellent week-end d’été et vous donnons rendez-vous vendredi prochain !
N’hésitez pas à faire suivre à vos amis…