🔴 7 about... la méthode Disney, Camtasia et la valeur stratégique des câbles sous-marins
La méthode des perspectives de Disney
1. La méthode des perspectives désigne la démarche de Disney pour générer des idées à la fois pertinentes et réalistes. Et, au vu de ses références, quand Disney dévoile sa botte secrète, on écoute et on apprend…
2. Initiée dans les années 1940, cette méthode incite les collaborateurs à embrasser différentes perspectives, en endossant successivement les rôles du rêveur (dreamer) puis du réaliste (pragmatist) et enfin du critique (spoiler).
3. Dans le rôle du rêveur, l’équipe commence par imaginer sans contrainte ni critique. L’objectif est de constituer un portefeuille d’idées créatives et de “voir grand”.
4. Puis, dans le rôle du réaliste, l’équipe sélectionne les idées les plus facilement réalisables et les développe sous forme de plan d’action.
5. Enfin, dans le rôle du critique, l’équipe cherche les failles et les points faibles des idées et plans d’action retenus. L’objectif est de déceler en amont tout ce qui pourrait mal se passer.
6. Cette méthode a été étudiée par Robert Dilts, spécialiste de la programmation neuro-linguistique (PNL ou NLP en anglais). Dans son ouvrage Strategies of genius, paru en 1995, Dilts dresse le parallèle entre la méthode de Disney et l’approche PNL. Ainsi, en adoptant successivement des visions différentes pour transformer des rêves en réalité, Disney aurait appliqué sans le savoir les recettes de la PNL.
7. Cette méthode des perspectives a donné naissance au concept d’Imagineering (pour imagination et ingénierie), à la base du département de Recherche et Développement de Disney, officiellement baptisé depuis 1986… Walt Disney Imagineering.
La leçon à tirer
Le rêve ! On va enfin pouvoir être le génie, le rabat-joie et la sale bête, en même temps ou presque…
Pour aller plus loin
Le livre de Robert Dils, Strategies of genius
La méthode des perspectives expliquée en vidéo
Le livre : The Imagineering story, Leslie Iwerks
Le Ugly Baby de Pixar (Disney)
La projet Blanche neige chez Airbnb
Camtasia
1. Camtasia est le logiciel d’enregistrement d’écran et de montage vidéo de TechSmith, société américaine créée en 1987 (ça nous change des licornes qui poussent aussi vite que des champignons en octobre).
2. L’objectif est de créer facilement des tutoriels, formations, présentations (interactives)… pros, sans être un pro.
3. Avec Camtasia, vous pouvez “capturer” ce qui s’affiche sur votre écran, qu’il s’agisse d’un site Web, d’une vidéo… et enregistrer votre narratif (voix) ou les images (vidéo) provenant de votre webcam.
4. Avec le logiciel de montage associé, vous ajoutez vos éléments : textes, images, légendes, effets…
5. Pour compléter, Camtasia vous propose des bibliothèques d’images, de musiques, d’animations, ainsi que des modèles et des transitions. Vous disposez aussi de fonctionnalités telles que l’écran vert (remplacement de fond), l’ajout de questionnaires, l’affichage de sous-titres, etc.
6. TechSmith édite également le logiciel Snagit, permettant de faire des captures vidéo mais sans montage. Cet outil est avant tout utilisé pour réaliser des petites vidéos “informatives” et souvent éphémères, non destinées à une large diffusion.
7. Assez classiquement, vous disposez d’une période d’essai gratuit, puis vous passez à un abonnement annuel (309,15 € par utilisateur à ce jour).
La leçon à retenir
Rien ne vaut une bonne explication par vidéo, surtout si on ne met pas des jours et des jours à la monter !
Pour en savoir plus
Présentation en vidéo : Snagit vs. Camtasia: Which Screen Recorder is Right for You?
La valeur stratégique des câbles sous-marins
1. Le trafic Internet mondial transite à 99 % par les câbles sous-marins de télécommunication contre seulement 1 % par les satellites (source : rapport du Sénat sur la souveraineté économique - 2021/22).
2. Il existe environ 420 câbles sous-marins de ce type dans le monde, dont environ 200 sont reliés au territoire européen et 28 à la France métropolitaine. Leur longueur totale estimée s’élève à environ 1,3 million de km.
3. Composés de plusieurs paires de fibres optiques et de différentes couches de protection, ils sont déposés sur les fonds marins par des navires câbliers, pour être soit “ensouillés” (enfouis à deux mètres de profondeur environ), soit simplement ancrés. Leur déploiement fait l’objet d’une longue préparation : fabrication des câbles, étude des fonds marins, choix du tracé final...
4. Ces câbles n’appartiennent pas aux Etats mais à des entreprises privées, autrefois les opérateurs de télécoms, aujourd’hui les grands acteurs technologiques : les Gafam (Google, Facebook, Amazon et Microsoft) pour les Etats-Unis, les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi) pour la Chine. Les investissements se comptent en dizaines de milliards de dollars.
5. Qui contrôle les câbles, contrôle les informations transitant via ces câbles. Ils constituent donc des infrastructures stratégiques.
6. Or, ces câbles sont fragiles car ils ne sont physiquement protégés (enterrés) qu’à proximité des côtes terrestres et le long des plateaux continentaux. Couper l’accès Internet d’un ennemi constitue une “arme” puissante. Il suffirait d’une attaque simultanée sur quatre ou cinq de ces câbles sous-marins transatlantiques pour que la France soit paralysée.
7. Ces câbles peuvent aussi être utilisés dans des opérations d’espionnage : des mouchards posés par des sous-mariniers ou d’autres systèmes d’interception moins "rocambolesques" peuvent capter les données transitant via ces câbles (mails, appels téléphoniques, SMS, etc.). Intéressant si vous pouvez ainsi “écouter” les échanges des grands de ce monde…
Quelques exemples :
La leçon à retenir
Comme souvent, ce qui nous semble “immatériel” s’avère parfaitement matériel, réel… et fragile.
Pour en savoir plus
Cinq plans pour reconstruire la souveraineté économique - Rapport du Sénat
Un océan de câbles : Menaces sous les mers, panique dans le cyberespace - RFI
Câbles sous-marins : quels enjeux géopolitiques et environnementaux