🔴 7 about... le projet Blanche Neige d’Airbnb, Oyster et la voiture qui mange le CO2
Le projet Blanche Neige d’Airbnb
1. Si on ne présente plus Airbnb, on connaît beaucoup moins ses méthodes de travail, notamment son recours à la technique de storyboarding utilisée en 1937 par Walt Disney pour son premier long métrage : Blanche Neige et les 7 nains.
2. Airbnb et Blanche Neige, quel est le rapport ? Tout commence pendant les vacances de Noël de Brian Chesky, cofondateur et dirigeant d’Airbnb. Profitant de ses congés pour lire la biographie de Walt Disney, Brian Chesky décide de s’inspirer de ses méthodes pour concevoir les nouveaux services mobiles d’Airbnb.
3. Retour dans les années 1930. Alors qu’il rencontre un succès fulgurant avec ses petits dessins animés, Walt Disney souhaite changer d’échelle en produisant des long métrages d’animation. Du jamais vu à l’époque. Pour réussir ce pari, Walt Disney va travailler avec des storyboards, décrivant en quelques séquences dessinées et légendées :
Les moments clés de l’histoire
Les décors
Les personnages principaux
4. Considérant que le passage au mobile est un défi similaire à celui de Walt Disney avec les longs métrages, Brian Chesky lance, pour imaginer la future application mobile d’Airbnb, le projet de storyboarding “Snow white”, pour lequel il recrute un spécialiste de Pixar : Nick Sung.
5. Pour Chesky, le storyboarding doit permettre à Airbnb de mieux appréhender les futures expériences de ses “personnages” et de modéliser le point de vue utilisateur (visiteur et hôte).
6. Airbnb découvre alors la double magie du storyboard :
Les moments de vérité : le nombre limité de séquences (10 maximum) oblige les équipes à se concentrer sur les moments qui comptent vraiment pour les utilisateurs.
La machine à décision : plus ces moments de vérité sont décrits précisément, plus les prises de décision seront faciles et rapides.
7. Avec le projet Snow white, Airbnb envoie un message contre-intuitif à tous les acteurs du digital : l’innovation commence par des mots et surtout par l’histoire de vos utilisateurs. Aujourd’hui encore, les storyboards de Blanche Neige occupent une place de choix sur les murs des locaux d’Airbnb, à San Francisco.
La leçon à retenir
Un stylo, du papier et une bonne histoire. Personne ne peut en faire l’économie, pas même les géants de l’Internet…
Pour aller plus loin
L’interview de Brian Chesky sur le storyboarding chez Airbnb (Podcast Master of Scale)
The way we build, les méthodes de travail d’Airbnb par Airbnb
L’importance des Storyboards, par Explain Ninja
La vidéo à voir : How Snow White helped Airbnb’s mobile mission, par les équipes de Airbnb
Le recrutement par Oyster
1. Oyster est une plateforme facilitant le recrutement de “talents” dans le monde entier ainsi que leur “gestion” à distance, sans avoir à créer d’entité locale.
2. Pour plus de 180 pays, Oyster propose des contrats de travail conformes à la législation locale, établis par ses équipes et des cabinets spécialisés. L’employeur peut ainsi établir un contrat en quelques minutes tout en limitant ses risques.
3. Oyster permet de simplifier le règlement des salaires en monnaie locale et de centraliser les tâches administratives complexes induites par des équipes transnationales.
4. L’employeur bénéficie de recommandations concernant les procédures d’accueil et de départ des “talents”, le temps de travail, les jours de congés, mais aussi la protection sociale obligatoire ou conseillée, selon les normes de chaque pays.
5. Pour les employés, c’est une chance en plus de trouver le bon job, en étant protégés légalement, quel que soit le pays de l’employeur. Cerise sur le gâteau : Oyster réduit, voire annule, ses frais lorsqu’un employeur propose un contrat de travail à des réfugiés.
6. Parlons justement des coûts car rien n’est gratuit en ce bas monde : deux formules sont disponibles, à partir de 29 dollars par "recruté" et par mois.
7. Créé en janvier 2020, Oyster a levé en avril 2022 150 millions de dollars en Séries C, pour une valorisation supérieure à 1 milliard de dollars. Oyster est donc officiellement une licorne.
La leçon à retenir
En ces temps de disette de talents, surtout dans la tech, on est prêt à tout, même à ce qui semblait inconcevable il n’y a que quelques années. Que se passera-t-il en cas de récession ?
Pour aller plus loin
La voiture qui mange le CO2
1. La ZEM est une automobile expérimentale conçue par une équipe multidisciplinaire de 35 étudiants de l’Université de Technologie d'Eindhoven, dans le cadre du projet TU/ecomotive.
2. L’objectif du projet TU/ecomotive est de produire tous les 12/18 mois un nouveau prototype innovant. Au-delà des réalisations concrètes, il s’agit d’un message adressé aux grands groupes automobiles : si nous, étudiants, pouvons autant innover, qu’attendez-vous pour le faire, vous qui disposez de tant de moyens ?
3. La mission ? Réduire les émissions de CO2 à tous les cycles de vie d’une voiture :
Fabrication - Les éléments de carrosserie sont imprimés en 3D à partir de plastiques recyclés et recyclables. L’aménagement intérieur est réalisé en cuir végan.
Usage - La ZEM est alimentée par les panneaux solaires intégrés à son toit et peut être utilisée comme batterie extérieure pour fournir de l’électricité à une habitation.
Mise au rebut - La ZEM a été conçue pour employer au maximum des éléments réutilisables ou recyclables.
4. Enfin, le clou du spectacle ! Ces étudiants ont inventé une nouvelle technologie : lorsque la voiture roule, deux filtres captent directement le CO2 dans l’air, qui sera ensuite extrait pour être stocké (souterrain) ou réutilisé, par exemple pour produire de l’hydrogène vert.
5. Les étudiants de l’Université de Technologie d'Eindhoven envisagent non seulement de déposer un brevet pour cette dernière technologie mais aussi de créer une startup pour la développer. Et si ces filtres mangeurs de CO2 devenaient des équipements standard sur tous les types de véhicules ?
6. L’intérêt de ce prototype réside aussi dans le fait que les étudiants ont utilisé plusieurs technologies complémentaires. Il n’existe pas UNE solution miracle.
7. Chaque année, les constructeurs automobiles européens investissent 50 milliards d’euros en recherche, dont une grande partie est consacrée à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la consommation de carburant. Efforts cruciaux puisque le transport routier représente plus de 70 % des émissions dues au transport (source : Agence européenne pour l’environnement).
La leçon à retenir
En plus, elle est plutôt jolie, cette voiture, non ?
Pour aller plus loin
Émissions de CO2 des voitures : faits et chiffres (infographie) | Actualité | Parlement européen
Six chiffres pour comprendre l’ampleur de la pollution automobile - Le Monde
Les voitures électriques polluent-elles d’avantages que les thermiques ? - Save4planet
Lightyear 0 solar-assisted car will go into production this year | CNN Travel
Les aspirateurs à CO2, l’espoir de la neutralité carbone - 7about.fr