7 about... le Social loafing, la magie de ClipDrop et les radieuses crypto-cities
Le social loafing
1. Le social loafing (ou paresse sociale) décrit notre tendance à fournir moins d'efforts dès que nous faisons partie d'un groupe de travail.
2. Ce phénomène a été détecté en 1913 par Max Ringelmann, un ingénieur agronome français, lors de tests de tir à la corde.
3. Depuis, de nombreuses études ont confirmé cet effet : la performance des groupes dépend de leur taille. Chaque individu contribue davantage dans un petit groupe (3 à 5 personnes) que dans un groupe plus large (8 personnes).
4. Car, au sein d’un groupe, nous supposons qu'une autre personne va “s’en” charger. Résultat : chaque individu produit bien moins qu’il le pourrait.
5. Le social loafing s'explique aussi par l'effet de dilution : plus un groupe est large, plus la proportion d'informations inutiles augmente au détriment des informations utiles. Les individus se sentent submergés.
6. Une application concrète intéressante… C’est pour éviter le social loafing qu’Amazon a institué la "2 pizza rule" : chaque équipe interne doit être assez réduite pour que deux pizzas suffisent à les nourrir.
7. Aujourd’hui, le social loafing se porte mieux que jamais : le temps passé en réunion - physique ou à distance - ne cesse d’augmenter...
La leçon à retenir
Et si on essayait de limiter les groupes de travail, idéalement à 4 personnes… Après une réunion “réduite” où chacun a pleinement participé, le ou la décisionnaire n’aurait plus qu’à trancher. Trop simple ?
Pour aller plus loin
L'étude sur les effets du Social Loafing dans la "Tech"
Pourquoi les groupes recherchent le consensus ?
ClipDrop, le détourage magique
Une fois n’est pas coutume : aujourd’hui, une pépite française…
1. ClipDrop (AR Copy Paste) est un outil permettant de détourer des visuels d’objets
instantanément - avec un rendu professionnel - puis de les “déposer” dans un fichier.
Avec ClipDrop, vous faites une photo d’un objet avec votre smartphone, ou une capture si vous êtes sur ordinateur.
ClipDrop détoure l’objet ou le texte en une seconde.
Vous intégrez le visuel parfaitement détouré dans votre fichier cible, sans vous soucier de transferts ou de formats de fichier…
“Cet outil est un rêve si vous faites des moodboards ou une boutique en ligne...”
2. ClipDrop combine les capacités de la réalité augmentée et du machine learning (le volet d’apprentissage automatique de l’intelligence artificielle), appliquées au couper-coller. Chaque objet du monde réel peut ainsi devenir un clone digital automatiquement séparé de son environnement.
3. ClipDrop fonctionne sur Android, iOS, macOS et Windows, avec Photoshop, Gimp, Canva, Powerpoint…
4. Vous disposez de 10 utilisations en essai gratuit. L’abonnement est à 39,99 dollars par an.
5. ClipDrop a été conçu lors d’un sprint d’une semaine par Cyril Diagne (ancien élève de L'école de l'image des Gobelins) rejoint ensuite par Jonathan Blanchet et Damien Henry pour fonder la société Init ML, en juillet 2020, à Paris.
Succès immédiat : ClipDrop gagne le trophée Golden kitty 2020 - Augmented reality sur Product Hunt et compte déjà 11 000 abonnés payants, fin août 2021.
6. Repéré par YCombinator, Init ML est intégré à leurs cohortes à l’automne 2020, ce qui les conduit à une première levée de fonds d’un montant de 1,2 million de dollars, notamment auprès de Air Street Capital, le fonds spécialisé en Intelligence Artificielle de Nathan Benaich.
7. “Et c’est pas tout, et c’est pas tout…” Cyril Diagne vient de poster sur Product Hunt son nouveau produit CleanUp.Pictures qui permet de faire de la retouche d’image “améliorée” depuis votre browser. Facile, rapide, gratuit. Bluffant ! Résultat ? Produit de la semaine sur ProductHunt.
Leçon à retenir
Alors, Init ML, future licorne ou première décacorne de la French tech ?
Pour aller plus loin
Suivre Cyril Diagne sur Instagram
Paris-based ClipDrop raises €1.2 million for its 'cut & paste your surroundings' photo editing app
Notre article Paris, les années folles 2.0
City-Coins et les crypto-cities
1. Le projet CityCoins permet de créer une crypto-monnaie à l’échelle d’une ville. Le but pour la municipalité est de financer ses projets sans avoir recours à l’impôt, et pour les utilisateurs de faire une potentielle plus-value (eh oui, c’est éternel !).
2. Pour faire simple, l’utilisateur récolte 70 % de la monnaie qu’il contribue à créer (“miner”) avec le logiciel de CityCoins, pendant que les 30 % restants sont attribués à la municipalité.
3. Premier projet CityCoins à voir le jour, les MiamiCoins ont été lancées en août 2021 avec l’appui du maire de Miami, Francis Suarez. Elles auraient déjà rapporté plus de 7 millions de dollars à la ville, l’objectif étant un gain de 60 millions de dollars par an.
4. Le maire de Miami souhaite transformer sa ville en Eldorado des crypto-monnaies mais ses ambitions se heurtent à quelques controverses :
Il est impossible de savoir si de l’argent “sale” (mafia, terrorisme…) est recyclé en MiamiCoins.
La municipalité de Miami ne veut pas “endosser” le projet MiamiCoins, ni avoir de lien officiel avec la société CityCoins, le risque étant d’être tenue responsable en cas d’effondrement des cours ou de fraudes...
Enfin, le minage de crypto-monnaies est une opération dramatiquement énergivore.
5. CityCoins souhaite lancer d’autres crypto-monnaies locales. Il suffit de voter en ligne pour la ville de son choix. Je vous rassure (ou non) : aucune ville française n’est dans la liste...
6. En Asie, la Corée du Sud devrait être pionnière avec le S-coin, un projet de crypto-monnaie prévu pour 2022. Le S-Coin serait utilisé à Séoul pour payer les transports publics et certains services municipaux (dont les impôts) mais aussi pour verser une allocation aux collégiens, lycéens et étudiants défavorisés. L’ambition est de faire de Séoul la première smart city d'Asie.
7. Plus près de chez nous, c'est en Belgique que l'on trouve les villes les plus "crypto-friendly" de notre continent. A Bruxelles et Anvers, la startup belge Seety propose de payer son stationnement en 7 crypto-monnaies dont le Bitcoin et l’Ethereum.
La leçon à retenir
En attendant, on peut encore admirer et acheter de “l’argent sonnant et trébuchant” sur le site de la Monnaie de Paris, l'institution qui fabrique ces petites merveilles…
Pour aller plus loin
Le projet CityCoins
Miamicoin, a potential game changer (The Washington Post)
Votez pour que votre ville devienne la prochaine Citycoin
Successful Smart cities will be impossible without decentralized techs
Enfin, un rappel des conséquences environnementales des crypto-monnaies
Merci pour votre attention. Nous vous souhaitons un excellent week-end et vous donnons rendez-vous vendredi prochain ! En attendant, vous pouvez nous retrouver sur notre site Web, et sur Linkedin, Twitter, Facebook ou Instagram !
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