7 about… l’effet Dunning-Kruger, Designs.ai, l’Intelligence Artificielle qui crée vos logos et vidéos, et l’Inde, le pays du SaaS
L’effet Dunning-Kruger
L'effet Dunning-Kruger est un biais cognitif qui consiste à surestimer ses compétences dans des domaines que l’on connaît juste un peu. Il tire son nom de deux psychologues, David Dunning et Justin Kruger, qui ont étudié ce phénomène dès 1999.
“La culture, c’est comme la confiture. Moins on en a, plus on l’étale.”
Citation attribuée au choix à Françoise Sagan, Pierre Desproges ou Jean Delacour.
L'étude originale portait sur des tests de logique, de grammaire et de sens de l'humour (eh oui !). En moyenne, 62 % des participants s’estimaient “meilleurs” que leurs pairs alors que seuls 12 % sur-performaient.
L'effet Dunning-Kruger peut être représenté par une courbe, avec trois stades :
Le novice : vous n'avez aucune connaissance sur un sujet et admettez volontiers votre ignorance. Jusque-là, tout va bien.
L’amateur : ça se corse ! En passant de novice à légèrement connaisseur, vous développez un sentiment de supériorité en "oubliant" que vous avez des lacunes.
Le spécialiste : plus vous connaissez un sujet, plus vous en identifiez la complexité et plus vous êtes conscient de vos limites. Vous savez que vous ne savez pas.
Le Mont Stupide ! C'est au stade de l’amateur que se situe le véritable danger. Parce que vous connaissez un peu un sujet, vous développez un faux sentiment de maîtrise. Vous ne doutez plus, vous ignorez votre propre ignorance et vous devenez dangereux.
“Arrogance is ignorance plus conviction.” Tim Urban
Des exemples à foison. On retrouve l'effet Dunning-Kruger dans quasiment tous les domaines.
Les étudiants les moins bien notés (les 25 % en bas de la grille) représentent 60 % des étudiants qui surestiment leurs performances.
En cas de sous-performance, les entretiens d'évaluation sont rarement considérés comme "justes” par la personne évaluée.
Les experts qui peuplent les plateaux télé, préfèrent "affirmer" que faire part de leur doute (pas bon pour l'audimat...).
La France est riche de "65 millions de sélectionneurs" qui savent mieux que l'entraîneur quelle équipe aligner sur le terrain, sans avoir jamais rencontré un seul des joueurs retenus.
Et que dire des millions d’épidémiologistes soudainement “diplômés” depuis mars 2020…
La première règle du club Dunning-Kruger est une variante de celle du Fight Club. Selon Dunning, "dans le club Dunning-Kruger, personne ne sait qu'il fait partie du club." Nous sommes donc tous concernés, à un moment ou à un autre.
Rien à voir avec le niveau d'intelligence : l'effet Dunning-Kruger prolifère avec l'accès croissant aux connaissances. Pour se prémunir de ces effets pervers, Dunning et Kruger conseillent d'appliquer quelques remèdes simples mais efficaces : réfléchir avant de tirer des conclusions hâtives, accepter la contradiction et sans cesse remettre en question ses connaissances. Facile, non ?
La leçon à tirer
Comme disait Jean Gabin, “Je sais, je sais, je sais… Maintenant je sais, je sais qu’on ne sait jamais, mais ça je le sais”.
Pour aller plus loin
Comment savoir si je suis atteint du syndrome Dunning-Kruger ?
L'étude originale de David Dunning et Justin Kruger
Les exemples de l'effet Dunning-Kruger
L'effet Dunning-Kruger existe-t-il vraiment ?
Designs.ai, l’Intelligence Artificielle qui crée vos logos et vidéos
Toujours dans notre série Anything-as-a-Service, voici l’Agency-as-a-service avec la plateforme Designs.ai.
Designs.ai est une plateforme d’outils créatifs utilisant l’Intelligence Artificielle pour générer des contenus graphiques, visuels ou audio, rapidement et surtout sans connaissances techniques.
La création d’un logo et sa déclinaison se font en quelques étapes (et quelques dizaines de secondes !) :
Vous entrez les données liées à votre entreprise ou organisation (domaine d’activité, nom, baseline...).
Vous choisissez une catégorie, un type de polices et une palette de couleurs.
Vous obtenez des dizaines de logos : il n’y a plus qu'à choisir...
Le même type de processus s’applique aux flyers, pubs, bannières, graphiques…
Vous pouvez créer des vidéos tout aussi facilement.
Vous entrez votre texte.
Vous choisissez un secteur d’activité, une langue, une voix, et vous obtenez votre vidéo générée automatiquement.
Vous pouvez personnaliser, modifier et, avec un peu d’habitude, créer des vidéos qui feront furieusement pros.
Designs.ai utilise le machine learning pour traiter automatiquement les images, audios et vidéos, les combiner, puis réaliser les adaptations techniques de taille et de format. Si vous le souhaitez, vous pouvez modifier cette base librement ou en utilisant des outils tels que le Font Pairer ou le Colormatcher.
Avec des formules démarrant à 25 € par mois, Designs.ai cible les startups, les départements marketing, les influenceurs… pour lesquels la facilité d’utilisation est primordiale.
Designs.ai a été créé en 2019 par Inmagine Group, fondateur de la banque d’images 123RF (plus de 150 millions d’images, audios et vidéos pour 19 millions d’utilisateurs actifs) et détenteur de l'éditeur de photos en ligne Pixlr.
Avec son siège social en Malaisie et des bureaux dans le monde entier, Inmagine Group fait partie des 280 startups d’Asie du Sud-Est, ayant une activité liée à l’Intelligence Artificielle. Les États de la région, dont Singapour et l’Indonésie, mettent en place des stratégies de développement pour favoriser cet essor. Un rapport réalisé par l’investisseur EDBI et le cabinet conseil Kearney estime à mille milliards de dollars US la contribution de l’AI au produit intérieur brut de cette zone, d’ici 2030.
La leçon à retenir
Nous avons testé la création de logos. Franchement c’est impressionnant mais nous préférons encore le nôtre, issu de nos cerveaux usés d’humains imparfaits…
Pour aller plus loin
Racing to the future : Artificial Intelligence in South-East asia
Hear from Southeast Asia's up-and-coming AI/ML startups
L’Inde, le pays du SaaS
L'Inde, principal réservoir tech du monde. Avec plus de 3 millions de développeurs, l'Inde possède la plus large communauté de talents tech au monde et délivre déjà 55 à 60 % des solutions et opérations IT mondiales. Pas étonnant donc qu’elle se positionne comme l'acteur n°1 du produit qui se développe le plus : le SaaS.
Le SaaS, the new normal. Un SaaS (Software-as-a-Service) est un logiciel hébergé dans le cloud, auquel l’utilisateur accède via une connexion Internet. C'est désormais à distance et sous forme d'abonnement que se diffuse la technologie dans les entreprises ou chez les particuliers. Un exemple ? Netflix est probablement le SaaS le plus célèbre : on s’abonne et on accède - quand on veut, comme on veut et où on veut - au catalogue qui évolue tous les jours.
L'Inde prend le virage du SaaS. L'Inde compte plus de 1 000 start-ups SaaS, pour près de 3 milliards de dollars de chiffre d'affaires et 40 000 collaborateurs. Mais, surtout, plus de 150 d'entre elles génèrent des revenus récurrents annuels (ARR) de plus d'un million de dollars.
Déjà 10 licornes SaaS indiennes. Forte de son implantation tech, l'Inde compte plus de 10 licornes Saas. Quelques exemples : Zoho (CRM), Druva (cybersécurité), Highradius (fintech) ou encore Zenoti, une plateforme de gestion de spas et salons de beauté qui compte plus de 12 000 établissements dans 50 pays.
Le capital suivra... En 2020, les investissements de capital-risque dans les start-ups SaaS indiennes ont atteint 1,5 milliard de dollars, somme qui devrait rapidement tripler ou quadrupler. Les investisseurs indiens étant encore un peu timides sur l’amorçage (25 % des investissements), c'est sur cette phase que l'effort devrait porter dans les prochaines années.
L'Inde devant la Chine : avec près de 30 % de croissance par an depuis 2018, la progression de l'Inde sur le marché du SaaS est supérieure à celle de la Chine (19 %). L'Inde s'étant “réveillée” plus tard, cet écart devrait encore s'accroître dans les années qui viennent.
Une rivalité sur l'un des plus gros marchés du monde. Le marché mondial du logiciel représente aujourd'hui 600 milliards de dollars dont 35 % pour le SaaS. D'ici 2030, le marché du SaaS devrait atteindre à lui seul 1 300 milliards de dollars.
La leçon à tirer
Il est probable que les Saas que nous utiliserons le plus à l’avenir, seront Made in India...
Pour aller plus loin
Merci pour votre attention. Nous vous souhaitons un excellent week-end et vous donnons rendez-vous vendredi prochain !
En attendant, vous pouvez nous retrouver sur notre site Web, et sur Linkedin, Twitter, Facebook ou Instagram !