7 about... les années folles 2.0, le "Research-as-a-Service" d'Atheneum et le "middle-status conformity effect"
Paris, les années folles 2.0
Paris, la ville lumière, est admirée dans le monde entier pour son histoire et son patrimoine, plus rarement pour ses prouesses technologiques ! Et pourtant...
Les années folles, c'est cette décennie d’après-guerre pendant laquelle Paris était la capitale mondiale des artistes et des écrivains, the place to be où Picasso, Modigliani, Henry Miller, Dalí, Scott Fitzgerald, Chagall… avaient choisi de vivre et de travailler.
Les années 20 2.0. Cent ans plus tard, Paris redevient the place to be et les années 20 (2020 cette fois) redeviennent folles. Mais ce n'est plus l'Art qui fait de Paris un centre de gravité mondial mais la tech. Eh oui, la French tech !
Après un long retard à l'allumage, Paris est aujourd’hui l'une des villes les plus attractives pour le monde de la tech. En 2020, au plus haut de la pandémie, la France a été le seul pays européen à connaître une progression significative (+ 25 %) de ses investissements tech.
Encore mieux en 2021 ! L'année n'est pas encore finie mais, à date, la French Tech a déjà levé plus de 5,25 milliards de dollars en près de 250 tours de table (source Crunchbase). Même si le Royaume-Uni et l’Allemagne font mieux, l’écart se resserre...
83 % de ces investissements se concentrent sur l'Île-de-France suivie par Lyon (176 millions sur treize tours) et Toulouse (68 millions sur deux tours).
21,6 millions par tour de table. Autre signe de la vitalité de la French Tech : la taille moyenne des tours de table augmente. Au palmarès 2021, on trouve Content Square (412 millions d’euros), Ledger (312 millions), Backmarket (276 millions), Alan (185 millions) et Shift Technology (183 millions).
Réputée pour la lourdeur de son code du travail, la France est pourtant devenue le pays européen le plus généreux dans l'attribution de “Tech visas” (à l'exception de l'Estonie). Ouvert aux fondateurs et collaborateurs de startups non européens, le French Tech Visa - renouvelable - dure quatre ans, s’étend automatiquement aux conjoints et enfants, sans conditions de diplôme.
La leçon à tirer
Fluctuat nec mergitur : Paris sera toujours Paris !
Pour aller plus loin
Paris will be the most vibrant tech scene of Europe, l’évangile tech selon Saint Xavier (Niel)
Choose France, le guide officiel d'installation du startuper en France
Le French Tech 120 et le Next 40, l’élite des startups françaises
Le rapport EY sur le capital-risque en France
Atheneum, Research-as-a-service
Start-up née à Berlin en 2010, Atheneum propose aux entreprises, cabinets de conseil et sociétés d'investissement, un service de recherche et d'études à la demande, en ligne et ultra-rapide.
A l'instar du SaaS (Software as a service), cette offre de ”Research-as-a-service” fonctionne sur la base d’une plateforme accessible via un abonnement. Des prestations ponctuelles sont également possibles.
En une décennie, Atheneum a constitué un réseau de plus de 800 000 d'experts, pouvant être sollicités de trois façons :
Les sessions d'expert : le client bénéficie d’échanges en direct avec des experts, à travers des entretiens, des rendez-vous en face-à-face, des workshops ou encore des webinars.
La recherche sur mesure : grâce à son réseau, Atheneum peut réaliser des interviews, enquêtes et études dans plus de 60 langues, et apporter rapidement des “insights” et données stratégiques.
Le “détachement” d’experts : Atheneum met à disposition ses experts en cas de besoin court ou long terme, au sein d’une entreprise.
Ces experts sont bien sûr rémunérés. Toutefois, leurs motivations principales seraient de renforcer leur réseau, d’identifier de nouvelles opportunités et de partager leur savoir. Ainsi, nombre d'entre eux optent pour le reversement de leurs honoraires à des organisations humanitaires. Indirectement, Atheneum servirait donc de plateforme de recrutement…
Grâce à ce réseau, ses onze bureaux dans le monde et sa technologie, Atheneum s'engage à fournir l’expertise demandée dans des délais ultra-courts, 24h/24, 7j/ 7. Les domaines couverts sont larges : institutions financières, santé, biens de consommation, télécoms, industrie, énergie, ressources naturelles, politiques publiques…
Loin de subir la crise du Covid, Atheneum a augmenté son chiffre d'affaires de 40 % en 2020 et doublé ses ventes sur les sept premiers mois de l'année 2021. Pour assurer la poursuite de sa croissance explosive, Atheneum vient de lever plus de 150 millions de dollars.
Le marché de l'information professionnelle est aujourd’hui estimé à 22 milliards de dollars. Sur ce marché, Atheneum s'inscrit dans une double tendance :
L'obsolescence de l'information : les changements sont devenus si rapides que les publications sont déjà partiellement obsolètes, au moment même de leur parution !
La surcharge d'information : plus que jamais, nous avons besoin de filtrer les informations et de nous reposer sur une expertise fiable.
La leçon à retenir
On a toujours besoin d’un plus expert que soi…
Pour aller plus loin
Comment lutter contre la surcharge d'information
Combien de données allons-nous produire en 2021 ?
Le “middle-status conformity effect”
La quasi-totalité des entreprises sont en cours de transformation digitale. Pourtant, selon le BCG, 70 % de ces projets échouent. Absence de stratégie claire, manque de talents, méthodes approximatives… Les explications business “toutes faites” ne manquent pas. Et s'il fallait plutôt se tourner vers les sciences comportementales pour comprendre ce phénomène ?
En effet, ces nombreux échecs s’expliqueraient par le “middle-status conformity effect” (l'effet de conformité des corps intermédiaires). Décrit de longue date par les comportementalistes, ce principe reste pourtant le plus souvent ignoré dans le monde de l'entreprise.
Ainsi, les “middle managers” auraient tendance à résister au changement ou à la créativité, non en raison de leur personnalité intrinsèque mais bien d’un sentiment d'insécurité provenant de leur position intermédiaire dans la hiérarchie de l’entreprise.
En haut, le devoir de changement. Si vous êtes en haut de la hiérarchie, le maintien de votre position dépend de votre capacité à remplir votre mission : faire évoluer l’entreprise pour qu’elle continue à se développer.
"Il faut que tout change pour que rien ne change."
Le guépard - Giuseppe Tomasi di Lampedusa
En bas, rien à perdre. Si vous êtes en bas de la hiérarchie, le changement ne peut que vous être bénéfique : vous n'avez rien à perdre et tout à gagner.
Au milieu, tout à perdre. Mais, si vous êtes au milieu de la hiérarchie, vous avez très peu de chances d'accéder au sommet, tout en risquant de chuter... Et tomber du milieu au bas de l'échelle fait vraiment mal ! Vous n'avez rien à gagner à une transformation mais tout à y perdre. Alors, vous résistez !
Le conservatisme du “middle management” ne refléterait donc que l'anxiété de ces corps intermédiaires qui aspirent avant tout à la conservation de leur statut. C’est humain, après tout...
La leçon à tirer
Pour mener à bien les transformations digitales, une bonne connaissance des comportements s’avère souvent plus utile que le seul savoir-faire Business.
Pour aller plus loin
George C Homans, le théoricien du Middle Status Conformity Effect
Les dernières recherches sur l'effet de conformité
Pourquoi les transformations digitales échouent ?
Merci pour votre attention. Nous vous souhaitons un excellent week-end et vous donnons rendez-vous vendredi prochain !
En attendant, vous pouvez nous retrouver sur notre site Web, et sur Linkedin, Twitter, Facebook ou Instagram !