7 about... les superforecasters, Blinkist l'appli qui lit à votre place, et la Tech à Berlin
Le pouvoir des superforecasters
1. Les superforecasters sont ces personnes dotées d’une capacité à prévoir le futur avant les autres, et surtout avant les “experts”. Le tout, sans boule de cristal mais avec une approche et un état d’esprit bien particuliers.
2. Philip Tetlock, professeur de psychologie à l’université de Wharton, a étudié en profondeur et sur plusieurs décennies ces superfocasters. Dans ses études, Philip Tetlock constatait que les prévisions de la majorité des experts étaient à peine plus exactes que celles issues du pur hasard. Autant tirer à pile ou face. En revanche, une petite minorité de personnes avait fait des prévisions largement plus exactes que la moyenne (experts inclus).
3. Les tournois de superforecasting. Ces recherches s’appuient notamment sur les tournois de superforecasting où des amateurs rivalisent avec des analystes professionnels de l’IARPA (Intelligence Advanced Research Projects Agency) disposant en outre d’informations confidentielles. Malgré ce handicap, les meilleurs amateurs - les superforcasters - obtiennent des résultats de 30 % supérieurs à ceux des professionnels.
4. Le secret des superforecasters. Philip Tetlock est parvenu à cerner les qualités nécessaires pour devenir un superforecaster. Ni ordinateur, ni magie. Le secret repose sur cinq principes fondamentaux :
Multiplier les sources d’information
Maîtriser un minimum les probabilités et l’état d’esprit correspondant
Travailler en équipe
Mesurer et établir des scores en permanence
Accepter d’avoir tort et de changer d’avis
5. L’effet Yoda. Le principe essentiel des superforecasters est d'accepter de remettre en question ce que l’on croit savoir. Un peu comme Maître Yoda, les meilleurs superforecasters effectuent un grand nombre de cycles de pensée. Alors qu’à chaque tournoi, un participant change en moyenne deux fois ses prévisions sur un sujet, un superforecaster va modifier son jugement plus de quatre fois. C’est cette capacité à douter sans cesse qui fait la différence.
6. La peur de se tromper comme moteur. Les superforecaters obéissent à un paradoxe : ils acceptent d'avoir tort car ils ont peur d'avoir tort. Eh oui… c'est une question d'horizon de temps : les superforecasters sont déterminés à avoir raison à long terme, et pour cela, ils doivent accepter de se tromper à court terme. Mieux vaut changer d’avis, revenir en arrière, douter, recommencer, dès le début et autant de fois que nécessaire… pour avoir raison au final.
“People who are right a lot listen a lot, and they change their mind a lot. If you don’t change your mind frequently, you’re going to be wrong a lot.” Jeff Bezos
7. Le véritable enjeu : la prise de décision. Savoir raisonner comme un superforecaster devient crucial pour réussir à traiter cette masse d’informations qui nous submerge. A chaque fois, nous avons le choix : rester fidèles à nos opinions ou - comme un superforcaster - à une recherche permanente de “vérité”, même si cela signifie accepter que nous avons eu tort.
La leçon à retenir
On se remémore le dicton ”seuls les imbéciles ne changent pas d’avis”, probablement inventé par un superforcaster !
Pour aller plus loin
Le livre de Philip Tetlock : Superforecasting, the Art and Science of Prediction
Participer à un tournoi de superforecasting
Comment devenir un superforecaster ?
Les 10 commandements des superforecasters, par Philip Tetlock lui-même
Les consultants en superforecasting : Good Judgment
Blinkist, l’appli qui lit à votre place
1. Une pépite berlinoise ! Blinkist vous propose des résumés d’ouvrages (essais, hors fiction) d’une quinzaine de minutes à lire ou écouter. L’objectif n’est pas de remplacer la lecture mais bien de donner l’essentiel d’un livre que vous n’auriez peut-être pas lu de toute façon…
2. Les podcasts devenant également des sources d’information essentielles, Blinkist vient de sortir une offre similaire pour les podcasts les plus intéressants.
3. Vous pouvez découvrir en quelques minutes les points clés d’un ouvrage, tout en faisant autre chose : prendre les transports en commun, conduire, cuisiner, ranger…
4. Blinkist dispose d’une sélection de plus de 5 000 livres et podcasts - en général des bestsellers - dans 27 catégories, du marketing au développement personnel en passant par l’économie. Des “classiques” auxquels s’ajoutent des nouveautés chaque mois.
5. Les “résumés” sont créés par des êtres humains (oui, ça existe encore…), parfois même en collaboration avec les auteurs ! Un beau gage de qualité…
6. Fondé à Berlin en 2012, Blinkist a levé près de 35 millions de dollars, en cinq rounds, notamment auprès de Insight Venture Partners.
7. Après une période d’essai d’une semaine, l’abonnement s’élève à 6,67 € par mois (pour une engagement de douze mois). 21 millions de lecteurs semblent avoir déjà été conquis.
La leçon à retenir
Apprendre devient proportionnel au “temps de cerveau disponible".
Pour aller plus loin
Tech in Berlin
1. L’Europe est en pleine ébullition ! Selon le dernier rapport d’Atomico.co, les startups européennes ont levé trois fois plus de fonds en 2021 qu’en 2020 (121 milliards de dollars contre 41 milliards). Notre continent compte désormais 321 licornes dont 98 petites nouvelles en 2021, et 26 décacornes évaluées à plus de 10 milliards de dollars.
2. Sans surprise, l’Allemagne est en bonne place, certes loin derrière le leader britannique mais juste devant la France.
3. Et Berlin alors ? Toujours en termes d’investissements, Berlin se classe 2ème, derrière Londres et juste devant Paris, toujours au coude-à-coude. Selon le compteur de Startup Map Berlin, la capitale allemande compterait aujourd’hui 4 752 startups (contre 4 074 en Ile-de-France en août 2020).
4. En 2019, Berlin rassemblait plus de 78 000 jobs dans des startups, avec une augmentation de 19 000 postes en deux ans.
5. Pourquoi Berlin ? Comparée à Londres, la capitale allemande reste abordable en termes d’immobilier et de coût de la vie ce qui, outre la richesse de sa vie culturelle, attire les jeunes professionnels et les créatifs.
6. La généralisation du télétravail rend cependant moins cruciale la localisation d’une entreprise, surtout d’une startup. Toutefois, il est plausible que, dans un grand mouvement de balancier, après avoir expérimenté solitude, “claustrophobie” et difficultés du travail en équipe à distance, nous souhaitions retrouver un espace collectif, même si ce n’est plus obligatoire chaque jour de la semaine. Le lieu où est implantée l’entreprise pourra alors reprendre toute son importance.
7. Quelques réussites berlinoises, parmi tant d’autres :
Zalando (commerce mode)
Babbel (apprentissage des langues)
Wefox (assurance)
Brighter AI (anonymisation automatisée des visages)
Morressier (plateforme de diffusion de recherches scientifiques)
La leçon à retenir
Notre vieux continent a de l’avenir…
Pour aller plus loin
Merci pour votre attention. Nous vous souhaitons un excellent week-end et vous donnons rendez-vous vendredi prochain ! En attendant, vous pouvez nous retrouver sur notre site Web, et sur Linkedin, Twitter, Facebook ou Instagram !
N’hésitez pas à transférer notre Newsletter à vos amis… Nous serons ravis de les accueillir !