🔴 7 about... l'essentialisme et le "feedforward"
Hello ! Restons dans l'euphorie des JO ! Deux articles pour préparer nos succès de demain, même si nous ne monterons sûrement que sur notre podium perso... ce qui n'est déjà pas si mal après tout !
L’essentialisme
1. Le concept d’essentialisme (à différencier du courant philosophique du même nom) désigne la volonté de se concentrer uniquement sur l'essentiel, et donc de refuser le reste, tout le reste… Plus facile à dire qu’à faire puisque nous avons tendance à dire oui à (presque) tout, sans réussir à dire non à ce qui nous importe finalement assez peu. Un “essentialiste” considère que presque rien n’est essentiel quand un “non-essentialiste” pense que presque tout est essentiel. L’objectif ici est de faire moins mais mieux.
2. Ce concept a été popularisé par Greg McKeown, auteur des bestsellers L'Essentialisme et Zéro effort - Simplifiez-vous la vie pour faire de vos projets des succès. Il s’agit d’une déclinaison dans la vie courante de la célèbre “loi des 80 / 20” constatée par l’économiste et sociologue italien Vilfredo Pareto (1848 – 1923).
3. Cette “loi” établit que 80 % des effets proviennent de 20 % des causes. Dans le cas présent, cela signifie que 20 % de nos actions produisent 80 % de nos résultats. Même si c’est contre-intuitif, il est donc plus rentable de faire très bien les 20 % qui vont nous rapporter 80 % de nos résultats, et de refuser les tâches non-essentielles qui ne nous apportent presque rien.
4. L’important devient de parvenir à dire non à la majorité des idées ou projets - même de grande valeur - que l’on peut nous proposer. On ne peut pas tout faire et surtout on ne peut pas tout faire bien.
“I’m actually as proud of the things we haven’t done as the things we have done.”
Steve Jobs
5. L’essentialisme peut aussi s’appliquer à l’exécution d’une tâche elle-même. Puisque 80 % d’une tâche sont réalisés en 20 % du temps nécessaire pour l’effectuer entièrement, il s’avère la plupart du temps inutile de consacrer trop de temps à effectuer les 20 % restants. Le perfectionnisme peut éloigner de l’essentiel et faire perdre son temps à régler des détails. (Ah, ce fameux “good enough” si difficile à entendre quand on vient d’une famille de perfectionnistes…)
“Le mieux est l'ennemi du bien.”
Voltaire
6. Pour réussir, il ne s’agit pas de travailler plus dur mais de travailler plus intelligemment, en concentrant ses efforts sur ce qui est réellement important. C'est ce qu’on devrait apprendre à nos lycéens stressés et épuisés…
7. Parce qu’en arrêtant de travailler comme une brute, la tête dans le guidon, on commence à réfléchir, à prendre du recul et à établir une stratégie… pour obtenir ce qui compte vraiment à nos yeux.
La leçon à retenir
Travailler moins pour gagner plus (et vivre mieux) !
Pour aller plus loin
L'Essentialisme : McKeown, Greg, Guenon, Elisa: Amazon.fr: Livres
Living the 80/20 Way: Work Less, Worry Less, Succeed More, Enjoy More - Richard Koch
L’art du feedforward (vs feedback)
1. Vous connaissez l’exercice du feedback ? Eh bien, le feedforward en est l’exact opposé. Il ne s’agit pas de parler du passé mais du futur.
2. Selon une étude Gallup, seuls 26 % des employés considèrent les feedbacks comme utiles. Qu’ils soient positifs ou négatifs (euh, pardon… constructifs), ces retours sont le plus souvent considérés comme personnels et démotivants, bref, contre-productifs.
3. A l’inverse, le feedforward n’a rien de personnel puisqu'il se concentre sur les nouveaux savoirs ou comportements à acquérir. Évoquer le passé pour évaluer le présent démotive. Se projeter vers l’avenir crée une énergie positive. Il suffisait d’y penser…
4. L’art du feedforward consiste à évaluer la situation et non la personne. Comme on ne peut pas changer la situation passée, rien ne sert de s’y attarder : mieux vaut chercher à améliorer les situations futures.
5. Nous devons le concept du feedforward à Marshall Goldsmith, coach, manager et auteur américain, connu pour son best-seller What got you here won’t get you there.
6. Les entreprises pratiquant le feedforward constatent un renforcement des relations interpersonnelles entre les collaborateurs, grâce à trois facteurs principaux :
L’élimination des blessures d’égo
L’absence de jugement
Un management en situation de soutien
7. Certes, la pratique du feedforward se heurte à la culture largement répandue du management de contrôle et “d’évaluation descendante”. Toutefois, les entreprises souhaitant évoluer vers un modèle plus décentralisé, autonome et agile, sont amenées à se tourner vers ce mode de management où l’on cesse de dire ce qu’il aurait fallu faire, pour privilégier ce qu’il va falloir faire.
La leçon à tirer
C'est vrai qu'on avance mieux en regardant la route devant soi, qu’en regardant dans le rétroviseur. CQFD.
Pour aller plus loin
Feedback is not enough, Gallup
Le générique de Feedback, l’ex-émission culte de Bernard Lenoir. Ok, rien à voir… Juste un peu de guitare pour le plaisir.